Une nouvelle figure intellectuelle et artistique émerge au Quattrocento, celle du maître à danser. Domenico da Piacenza, Antonio Cornazzano et Guglielmo Ebreo da Pesaro, en écrivant les premiers traités de danse connus en Occident, créent un nouveau langage, celui d'une danse noble dont les fondements philosophiques et techniques s'inscrivent dans la culture humaniste de leur temps. Le croisement des sources, littéraires, iconographiques et musicales, permet d'appréhender l'importance de la danse comme objet d'histoire. Vecteur de communication entre cours et société, elle participe à la mise en place d'une société ordonnée, se construisant dans l'opposition entre élévation et trivialité, entre haut et bas, entre ciel et terre.