Antoine Vitez ne plaçait rien au-dessus de la poésie. Pas même le théâtre. Et pourtant, il n'écrit que dans les marges arrachées à son dévorant emploi du temps de metteur en scène. Pourquoi ' C'est à cette question que Marie Etienne tente de répondre en remontant aux années qui ont précédé ses grands succès, en s'attardant sur certains de ses écrits, en évoquant les lecteurs de poésie à Chaillot et les poètes qu'il aimait, Paul Claudel, Vladimir Maïakovski, Pier Paolo Pasolini, Yannis Ritsos, Louis Aragon surtout, le compagnon de route et l'interlocuteur longtemps privilégié. Marie Etienne travaille une dizaine d'année au côté d'Antoine Vitez à Ivry puis à Chaillot, où* elle organise en complicité avec lui, de 1981 à 1988, de prestigieuses lectures de poésie contemporaine dans le cadre de son secrétariat général. En 1985, elle entre à La Quinzaine littéraire de Maurice Nadeau. Elle participe ensuite activement à la création du journal en ligne En Attendant Nadeau. Autrice d'une trentaine de livres, elle aborde tous les genres, poésie, roman, récit, chronique, essai et critique littéraire. Elle a notamment publié Le Livre des recels (Flammarion), Les Variations Bergman, Haute Lice (Corti), Cheval d'octobre (Trabuste), En Compagnie d'Antoine Vitez (Hermann).