"Malaga". Deux hommes et deux femmes sont bloqués un soir dans une gare de province suite à une grève des trains : Flambard, représentant de commerce à la veille de son divorce -- Astrid et Lucien, couple en crise en partance pour Malaga -- Amanda, chômeuse et solitaire en partance pour nulle part. Mesquineries, élans, conflits, tendresses, répulsions, désirs, hargnes, rancoeurs et ressassements. Avec quelques bonnes cuillerées de grotesque pour lier la sauce...
"Inaccessibles amours". Caracala, un petit homme chauve, raconte sa vie à une serveuse d'un bistrot de Bruxelles. Il est boucher et se plaint d'être seul depuis toujours : son père ne s'est jamais occupé de lui et est parti dix ans auparavant avec une « négresse » ; sa mère vit seule et ne s'occupe pas de lui non plus (elle est obsédée par le cirage depuis que son mari est parti avec cette femme noire) ; lui n'a jamais « connu » de femme. Il est désespéré de tout et veut vendre sa boucherie. La serveuse, compatissante, l'écoute et pleure avec lui. Survient un troisième homme, le visage couvert de sang après s'être fait rouer de coups par des policiers parce qu'il protestait contre une manifestation d'agriculteurs. C'est un « peintre du dimanche » qui a manqué son rendez-vous avec un modèle ; il lui a acheté des fleurs pour se faire pardonner. Il s'en va ; Caracala continue de se lamenter sur sa vie.Le peintre revient : son modèle lui a fait une scène de jalousie et a piétiné ses fleurs ; il est désespéré. On apprend alors qu'il est agent de commerce et qu'il avait rendez-vous avec un boucher qui voulait lui vendre son affaire...