Un riche commerçant sans femme ni enfant légitime, enrichi au Vietnam dans l’import-export, cherche à léguer sa fortune. Son plus proche parent est un neveu homosexuel (Honoré). Ne supportant pas cette caractéristique intolérable pour le macho qu’il est, le tonton conditionne l’héritage au mariage d’Honoré avec Fatma, fille adultérine dudit tonton, elle aussi homo ! Le pragmatisme d’Honoré et Fatma les incite à se marier, tout en gardant leurs habitudes, Fatma avec son amie d’enfance Yolande, Honoré avec son complice de toujours, Fidèle. Pour masquer leur fourberie, Fidèle et Yolande se marient également. Désormais, ils peuvent se rendre visite les uns les autres, sans prêter le flanc aux médisances. Fatma héberge sa mère (ou belle-mère, ce qui permettrait de faire tomber l’argument de la différence d’âge entre les deux personnages), suite aux disparitions tragiques (et suspectes ?) des époux de Ginette. Le riche tonton se méfie du mariage un peu rapide de son neveu et délègue un détective haut en couleurs, Aldos Rikar, chargé de vérifier les relations hétéros d’Honoré et Fatma. Honoré s’est inventé une fonction d’huissier, pour duper Ginette. En tant qu’huissier, il prétend troquer des créances contre ses inventions ineptes : le parpaing gonflable, l’enclume en osier, le labyrinthe linéairełFidèle met son savoir d’électronicien au service d’une jalousie inventée de son ami Honoré, proposant au mari huissier des détecteurs de palpages, d’intromission et de chuintement rigoureusement inefficaces. Dès que l’huissier par en mission, les couples homos peuvent s’ébattre sans alerter Ginette. (A moins que Ginette fasse croire queł). Quand Aldos Rikar arrive dans cette communauté paisible, il bouscule la quiétude de tous, menaçant de touiller les hommes et perforer les femmes. En fait, contrairement au but qu’on lui avait fixé, Aldos devient Alexandre tranchant le nœud gordien. Le labyrinthe devient rectiligne, la vie devient un fleuve tranquille