Soit une ville de province « douillettement enveloppée dans la verdure des champs »ø une ville où de toute éternitéø il ne se passe rien. Pas grand-chose. On y parle de tout et surtout de rien. On rêve vaguement d'une autre vieø tandis que la vraie s'écoule. Dans ce monde archai[u0308]que et immuableø ce n'est pas l'inspecteur général de Gogol qui peut jeter le troubleø mais l'arrivée des ingénieursø des « constructeurs » du chemin de fer. « L'invasion des étrangers »ø dit Pavlineø à propos de ces arrivants qui ontø pour leur partø l'impression de débarquer chez les sauvages. Au « pays des mortes eaux »ø entre les postures de l'amourø les clichésø lieux communs et faux semblants supposés recouvrir le videø les dérisoires luttes de pouvoirø quelles vont être les conséquences des bouleversements infimesø et de chocs plus conséquents induits par cette intrusion de l'extérieur et du nouveau ? Qui va être le plus détruit et transformé par qui dans ce drôle de jeu ?