Les Mamlouks, esclaves soldats turcs devenus sultans, ont offert, de 1250 à 1517 une des périodes les plus fastes des arts de l’Islam, faisant du Caire l’épicentre brillant de leur royaume. Grands guerriers (ils repoussèrent à maintes reprises les Croisés) et fins stratèges, ils furent aussi des architectes avertis. Pas moins de 940 bâtiments fleurirent au Caire durant cette période. Les arts décoratifs, ne furent pas en reste et révèlent une élite curieuse, savante et esthète dont le Louvre esquisse un portrait pour la première fois dans ses murs. L’art du métal est de loin l’art prééminent à la période mamlouke, le plus apprécié et recherché, mais le verre émaillé qu’ils produisent est également somptueux. L’occasion de découvrir cet empire glorieux et pourtant méconnu, à travers des chefs-d’œuvre venus du monde entier, offrant un autre regard sur l’Égypte et le Proche-Orient médiévaux, alors au centre des échanges entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe.
Beaux Arts Éditions revient sur l’histoire et la place centrale qu’occupe le sultanat Mamlouk au cœur du monde arabe et explore les trésors de leur production artistique : métal, verres émaillés et céramique, qui connait alors un grand essor.