" Je pars, puisque l'autre part. Il ne reste donc plus personne." Lors d'une séparation amoureuse brutale, pour ne pas perdre pied, Jean-François Hardy écrit son chagrin. Par éclats, par fragments, par lambeaux, il formule ses adieux. A la croisée du récit intime, du recueil de pensées et de l'essai, l'auteur livre ici une analyse au scalpel du deuil amoureux. Se référant, entre autres, à René Char, François Truffaut, Paul Eluard ou Marguerite Yourcenar, il dresse le bilan du couple qui a été, de ce qu'il aurait pu être, de ce qu'il ne sera jamais plus. Prenant la forme d'une liste d'entrées thématiques inspirée des Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes, cette grammaire de la perte s'accompagne d'un examen philosophique subtil des conséquences de l'amour, entrelacé de souvenirs et de réflexions personnelles. Drôle, érudit, émouvant : un véritable bréviaire de l'absence et de l'oubli.