Samedi 2 mars, toute l’équipe de La Bibliothèque est mobilisée pour vous accueillir à la Carrière, où se tient le week-end de clôture du Festival des jeux.
Venez les y rejoindre pour un week-end entièrement gratuit, avec des propositions de jeux pour tous, passionnés ou néophytes, tout-petits ou bien plus grands.
Une ultime occasion d’explorer le thème de l’espace, fil conducteur de cette édition 2019, au travers de jeux de construction, de jeux vidéo, de jeux de société, de jeux sensoriels et de motricité pour les tout-petits et de la reconstitution d’une navette spatiale pour les 6-10 ans…
Les plus joueurs pourront profiter d’une petite restauration (payante) sur place le samedi pour prolonger les parties… jusqu’à 1h du matin !
Des jeux de société à découvrir
Pour ce week-end placé sous le signe du jeu, la part belle sera laissée aux jeux de société et notamment aux nouveautés, avec le magasin Sortilèges et aux prototypes, avec le CAJO, Cercle des Auteurs de Jeux à l’Ouest.
Surtout, les six jeux en lice pour le Double6 seront disponibles, prêts à être testés et notés par vos soins. Jouez, appréciez, critiquez, remplissez votre bulletin… et attendez le verdict dimanche 3 mars à 18h, lors de la remise du prix par Bertrand Affilé, Maire de Saint-Herblain.
Leurs auteurs seront également présents tout le week-end, dans l’espace « Salon des auteurs », prêts à vous rencontrer, échanger avec vous et, pourquoi pas, entamer une partie de jeu.
Des jeux et installations numériques à expérimenter
Les fans de jeux vidéo pourront remonter dans l’espace-temps grâce à des bornes d’arcades conçues par l’atelier Volume de la Maison des Arts, sous la houlette de l’artiste Xavier Girard.
Studio Bruyant sera aussi de la partie avec une réinterprétation toute personnelle des jeux traditionnels picards, Super Brin, où le jeu établit un lien bluffant entre espace réel et espace virtuel.
Année : 2019
Planète : Terre
Coordonnées : 47°12°44 nord — 1°38°59 ouest
Aire biotique : Festival des jeux
Trois bornes d’arcade ont traversé l’espace-temps pour vous et ont atterri sur nos différents sites : jeux vidéo rétro en accès libre, dans le cadre du Festival des jeux 2019, du 12 au 22 février.
GALAXIAN
Sorti en octobre 1979, Japon
Réalisé et édité par Namco
Premier jeu vidéo en couleurs
(pour plus d’infos visitez l’Arcade Museum)
Record mondial :
2,010,000 (mai 2016, David Lyne, UK)
RALLY-X
Sorti en octobre 1980, Japon
Réalisé et édité par Midway Manufacturing Co.
(pour plus d’infos visitez l’Arcade Museum)
Record mondial :
206,590 (mai 2009, Mark Shields)
PUZZLE BOBBLE 3
Sorti en 1996, Japon
Réalisé et édité par Taito
(pour plus d’infos visitez l’Arcade Museum)
Record mondial (maximum de points en un seul crédit) :
259,133,810 (mai 2018, Michael Dyst, Danemark)
Dans le prolongement du débat Place Publique « Quand le jeu s’invite dans la politique culturelle » , La Bibliothèque vous invite à la projection du film documentaire Les jeux vidéo à la conquête du monde , samedi 9 janvier 2019 à 16h30 à la médiathèque Charles-Gautier-Hermeland.
La Bibliothèque met à votre disposition une sélection pour approfondir les thèmes abordés. L’ensemble de ces documents est empruntable ou réservable.
En un peu plus de cinquante ans d’existence, le jeu vidéo s’est fait une place au soleil dans le paysage culturel. Depuis plusieurs années, son industrie pèse plus lourd que celle du cinéma ou de la musique. Et l’invasion continue : après avoir gagné les foyers, les jeux vidéo s’immiscent désormais dans les institutions culturelles, musées ou médiathèques. Depuis 2013 La Bibliothèque a ouvert ses portes à Mario, Sonic, Kratos et Bayonetta, en proposant des animations régulières et en permettant d’emprunter un peu plus de 600 jeux vidéo.
à l’origine fut Pong…ou pas
Si Pong(1972) a laissé une trace indélébile dans l’histoire de ce jeune média, c’est parce qu’il a révélé l’existence de ce qu’on appellera ensuite le « jeu vidéo » au grand public.
Partie de Pong
Mais il faut remonter le temps de quelques années encore pour trouver traces des premiers jeux vidéo, notamment de Tennis For Two, développé en…1958, à l’aide d’un ordinateur analogique et d’un oscilloscope.
Recréation de Tennis for two par le laboratoire de Brookhaven en 1997
L’histoire des jeux vidéo est celle de machines, d’hommes, d’idées, d’inventions et d’anecdotes. Elle est retracée dans Le petit livre des jeux vidéo de Yann Lebihan, ou La saga des jeux vidéo de Daniel Ichbiah. C’est aussi l’histoire de marques et d’icônes, et les années 1990 sont marquées par la lutte entre Mario (Nintendo) et Sonic (SEGA), qu’aborde Marc Lacombe dans Nos jeux vidéo 90-2000 . Le plombier moustachu et le hérisson supersonique sont également l’objet de deux « biographies » éditées par Pix’n’Love : L’histoire de Mario et L’histoire de Sonic .
Tous joueurs… ou presque
Aujourd’hui, les jeux vidéo concernent aussi bien les hommes que les femmes, les enfants que les adultes. Pourtant, si 74% des Français sont joueurs, la pratique des jeux vidéo peut être source d’incompréhension entre parents et enfants, voire susciter une certaine méfiance. Le psychologue Yann Leroux évoque dans Les jeux vidéo, ça rend pas idiot la nécessité de l’accompagnement, en transformant les moments de jeux en une opportunité de partage familial.
Son approche a d’ailleurs fait l’objet d’une conférence en 2017 à La Bibliothèque, que vous pouvez retrouver ici :
Serge Tisseron donne également plusieurs clés à l’attention des parents pour accompagner leur enfant dans le grand bain du loisir numérique. Citons notamment 3- 6- 9-12 Apprivoiser les écrans et grandir et Qui a peur des jeux vidéo ? Partant du constat que l’usage modéré des écrans est le résultat d’une véritable éducation au média, le psychiatre s’adresse également aux premiers concernés, et leur délivre un Guide de survie des accros aux écrans : où comment garder ton ordi et tes parents .
Pour comprendre ce qui se joue en nous quand nous jouons, Mathieu Triclot nous propose une Philosophie des Jeux Vidéo qui s’adresse à la fois au joueur ou au parent curieux de comprendre pourquoi il est parfois si difficile de lâcher sa manette pour venir mettre la table. Le monde sans fin des jeux vidéo de Maxime Coulombe aborde cette même question en prenant pour exemple le plus célèbre des jeux en ligne massivement multijoueur, World of Warcraft, en interrogeant les raisons de notre soif permanente de découverte de cet univers infini.
Le jeu vidéo, terre d’influence
A travers ses 60 ans d’existence, le jeu vidéo, comme n’importe quelle œuvre de l’esprit, s’est nourri de toutes les autres formes de création : cinéma, musique et littérature ont été (et sont toujours) des sources d’inspiration. Et à son tour il a inspiré des artistes, dont le cinéaste japonais Mamoru Oshii qui dépeint avec Avalon un univers virtuel sombre et intriguant dans lequel évolue une jeune joueuse tourmentée. David Cronenberg s’est également emparé de ce rapport que les jeux entretiennent avec le virtuel : dans eXistenZ, le jeu entretien un rapport physique avec le joueur, et semble plus réel que jamais.
Pour les plus jeunes, les bandes dessinées de Midam Game Over et Kid Paddle explorent les codes et univers vidéoludiques. S’en inspirent également Jeanne-A Debats avec Pixel noir pour les jeunes lecteurs qui souhaitent retrouver au fil des pages le lien étroit qu’ils entretiennent avec leur loisir préféré. Sur la scène musicale, certains compositeurs marquent de leur empreinte l’univers musical d’une série, tels Nobuo Uematsu, qui a écrit quelques-unes des plus belles mélodies des jeux de rôles Final Fantasy.
Et comment faire pour faire des jeux vidéo ? Les petits débrouillards commencent sur leur ordinateur, après avoir installé le logiciel gratuit scratch, et consulté les nombreux ouvrages sur le sujet proposés par La Bibliothèque. J’apprends à coder et à créer des jeux vidéo ! ou Crée ton jeu de plateforme avec Scratch vous permettra de créer assez aisément un jeu aux mécaniques simples, sans nécessiter de connaissances pointues en informatique. Et pour ceux qui veulent en faire leur métier, le guide de l’Onisep Les métiers du jeu vidéo dresse un état des lieux des différents profils qui interviennent dans la conception d’un jeu, et des écoles françaises et internationales qui proposant les meilleures formations.
Art et jeux vidéo
Mais si certains créateurs sont véritablement considérés comme des artistes, qu’en est-il du média lui-même ? Jean Zeid, auteur et journaliste spécialisé, donne des pistes de réflexion en le rapprochant des arts académiques (architecture, beaux-arts, littérature…) dans Arts et jeux vidéo . Quelques beaux exemples sont également à trouver dans 50 jeux vidéos tout sauf ordinaires, de Boris Mirroir et Antoine Maurel.
Les jeux de Fumito Ueda (The last Guardian, Shadow of the collosus), ceux de Jenova Chen (Journey), de Yu Suzuki (Shenmue) ou de Michel Ancel (Rayman) sont de véritables chefs d’œuvre esthétiques, narratifs ou contemplatifs qui ont marqué durablement l’histoire du jeu vidéo. Et le mieux pour s’en convaincre, c’est encore d’y jouer…